Salut à vous,
Bienvenue dans le 21ème numéro de Propagations.
Vous êtes déjà 639 à me lire, merci 🧡 !
Je ne compte plus le nombre de fois où on m’a dit “tout se passe super bien dans mon équipe, ça serait presque parfait si [prénom] n’était pas là”. Quelle que soit la taille de l’équipe ou du cabinet, il y a souvent une personne désignée qui fait un peu tout foirer. Le mouton noir.
Sauf que cette personne, elle est là. A moins de bouder et de tout bloquer, on doit bien apprendre à travailler avec.
Dans ce numéro 🌊, je vous parle du syndrome du mouton noir chez les avocat.e.s. Ou comment changer de point de vue peut créer une véritable harmonie.
Ça vous va?
Si vous souhaitez en savoir plus sur mes coachings pour avocat, c’est par ici.
Vous pouvez aussi venir me voir aux formations que j’organise avec l’EDARA sur le management en cabinet d’avocats et le développement de clientèle le 8 juillet prochain.
Dans ce numéro
Le syndrome du mouton noir
Mouton noir : the origins
Alors, qu’est-ce qu’on fait?
Quant à vous
1. Le syndrome du mouton noir
Allez, soyons honnêtes.
On est entre nous.
On a tous et toutes en tête une équipe, présente ou passée, dans laquelle il y avait une personne un peu à part. Quelqu’un qui, ouvertement ou dans notre for intérieur, était exclu, voire désigné comme responsable de ce qui ne va pas.
Allez, cherchez bien, je vous aide un peu :
“Elle est tout le temps dans son coin”
”Franchement, il est désagréable”
”Je la vois traîner dans les couloirs, j’ai l’impression qu’elle fout rien”
”Il est tout le temps en train de faire le fayot”
”On ne peut rien lui dire, elle prend tout mal”
”L’ambiance serait meilleure sans lui”
”C’est pas faute d’avoir essayé, mais le courant ne passe avec personne”
”Elle tire l’équipe vers le bas”

Le mouton noir est un membre de l’équipe dont le comportement passe mal.
Parfois, on le regarde avec une vraie malveillance. Mais le plus souvent, on n’a fondamentalement rien contre lui. On a simplement l’impression que, par ce qu’il fait ou ne fais pas, il nuit aux autres.
Et franchement, on préférerait s’en passer, parce que sa présence nous met mal à l’aise, nous fait perdre du temps ou de l’excellence dans le traitement des dossiers.
Mais en pratique, difficile de l’écarter ou s’en débarrasser. On a besoin mine de rien de sa force vive, pas facile à remplacer, et on ne tient pas spécialement à le blesser.
La situation n’est confortable pour personne. Ni pour le manager qui préférerait une ambiance fluide, ni pour l’équipe qui ne peut pas mutualiser les forces, ni pour le mouton noir qui doit bien se sentir exclu.
Et généralement, avec le mouton noir, on a déjà tout essayé : lui parler gentiment, utiliser l’autorité, forcer la convivialité, changer sa manière de bosser. On s’est épuisé et rien n’a changé.
Alors, généralement, de guerre lasse et pour ne vexer définitivement personne, on finit par ne plus rien faire du tout.
2. Mouton noir : the origins
Sauf que dans l’immense majorité des cas, la personne ne rejoint pas votre équipe avec son costume de mouton noir sur le dos. Les vraies personnes malveillantes, fainéantes et incompétentes sont rarissimes.
Le plus souvent, c’est l’environnement global et les circonstances qui ont, petit à petit, fait noircir la tonsure.
D’un côté, une vie de cabinet faite de tous petits moments plus ou moins bien vécus, qui s’accumulent :
une moquerie maladroite faite au mauvais moment
une to do list surchargée ou une mauvaise répartition des dossiers
des prises d’initiatives régulièrement écartées, des erreurs mal sanctionnées
un apéro organisé sans inviter tout le monde
une vie perso compliquée qu’on n’a pas envie d’étaler au boulot
De l’autre, un mouton noir qui pète des câbles sans prévenir, ou qui s’enterre doucement dans son trou pour se protéger de ce qu’il ne sait pas gérer. Qui finit ronchon, antipathique ou partisan du moindre effort.

Loin de moi l’idée de trouver des excuses au mouton noir. S’il vit des injustices, il est de sa responsabilité de trouver les outils pour les exprimer plutôt que de lâcher la rampe ou pourrir l’ambiance.
En revanche, ce n’est pas parce qu’il incarne ce qui foire dans l’équipe que tout est de sa faute et que lui seul doit changer.
En un sens, le mouton noir, je le comprends. Parfois, ça a été moi. La fille qui fait la gueule parce qu’elle se sent exclue. La collègue qui traîne sur Facebook - à l’époque ! -parce qu’elle a l’impression d’avoir plus de boulot que tout le monde.
Que celui qui n’a jamais été con quand il se sent mal me jette la première pierre.
La solution face au mouton noir n’est jamais de le pointer du doigt. Il le sait très bien qu’il a un pelage différent. Lui demander de se teindre en blanc ne fera que renforcer son sentiment d’injustice. Et donc les comportements qu’il adopte en réaction.
Le mouton noir, c’est le symptôme visible de ce que vit tout le monde de manière invisible. Si l’équipe est surchargée, n’a pas une organisation optimale, ne se fait pas confiance, c’est chez lui que ça va se voir.
C’est donc au niveau de l’équipe, et non de l’individu, qu’il faut agir.
3. Alors, qu’est-ce qu’on fait?
Puisqu’on est bien obligé de travailler ensemble, voici quelques conseils pour rééquilibrer une équipe et son mouton noir :
Purgez les non-dits. Organisez un vrai moment de dialogue entre tout les membres de l’équipe pour sortir les squelettes du placard.
Réglez les problèmes. Faites parler les gens de l’équipe sur ce qui ne va pas dans l’organisation ou les relations et agissez.
Recadrez systématiquement les comportements inappropriés. Qu’ils viennent du mouton noir ou des autres. Tout le monde doit se respecter, s’entraider, donner le meilleur de soi-même. Soyez justes et courageux.
Valorisez les avis divergents. Si on distingue très bien le mouton noir, c’est que les autres sont tous blancs. La différence, les points de vue et comportements différents doivent pouvoir se dire chez vous. Ils sont une richesse pour votre équipe et vos clients.
Rendez les gens interdépendants. Valorisez les objectifs collectifs plutôt qu’individuels pour favoriser l’entraide plutôt que la solitude ou la compétition. .
Organisez des moments de vraie convivialité. Les gens travaillent mieux ensemble quand ils s’apprécient et se font confiance. Allez bouffer ensemble ou faites un escape game, bon sang de bois.
4. Quant à vous
Si j’écris cette édition, c’est parce que je suis souvent sollicitée pour coacher le “mouton noir” à se remettre dans le rang, alors que le problème est plus global.
Notre monde du travail, et peut-être celui des avocats en particulier, a tendance à faire reposer sur les individus des responsabilités qui le dépassent. Et donc à ne pas agir au niveau réellement efficace.
Alors et vous? Avez-vous été le mouton noir d’une équipe, un jour? En côtoyez-vous un aujourd’hui que vous ne savez pas comment adresser?
Si vous avez envie de me raconter, répondez à ce mail, ça reste entre nous, et je réponds toujours !
Passez une belle semaine, et surtout, prenez soin de vous 🧡
Noréa
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